Le BDSM, qu’est-ce que c’est ?

La pratique sexuelle du BDSM est encore assez méconnue. Elle fait l’objet de beaucoup d’idées reçues et de fausses rumeurs, qu’il convient de clarifier. Le BDSM est vu comme une pratique marginale, qui n’intéresse qu’une poignée de gens, ce qui est pourtant loin d’être la vérité. En effet, les études démontrent que près de 47% des gens ont tenté au moins une fois une expérience BDSM. En outre, près de 70% des gens interrogés portent au moins un petit intérêt à cette pratique ! Il convient dès lors de se pencher un peu plus sur ce qu’est le BDSM en réalité.

Des pratiques différentes les unes des autres

Le BDSM est un sigle qui désigne les termes Bondage – Domination – Soumission/Sadisme – Masochisme. Ce n’est donc pas une pratique à proprement parler, mais plutôt un ensemble de pratiques sexuelles qui englobent tout ce qui entre dans l’univers des termes désignés par le sigle. Le lien existant entre les différentes pratiques BDSM tient au fait de la présence d’une logique maître/esclave, à savoir que l’un des pratiquants domine tandis que l’autre se soumet. Les pratiques peuvent dès lors aller d’un simple jeu de rôle à des pratiques relativement hard, en passant par le ligotage et bien d’autres.

A qui s’adresse le BDSM ?

Absolument toute personne majeure est en mesure de se livrer à ce type de pratique sexuelle. Ainsi que nous l’avons évoqué, le BDSM intéresse bien plus de personnes que l’on ne peut le croire. Le BDSM est aussi bien pratiqué par des personnes naturellement enclines à ce type de pratique, que par d’autres qui essayent de pimenter leurs relations, d’apporter un nouveau souffle à leur libido, ou tout simplement par pure curiosité. Dès lors que la relation est consentie et entre majeurs, le BDSM est susceptible d’être pratiqué par tout le monde.

Le BDSM, une pratique douloureuse ?

Les pratiques sont souvent associées à la douleur. Ceci n’est que partiellement vrai, dans la mesure où il existe beaucoup de pratiques qui n’engendrent aucune douleur. C’est par exemple le cas des pratiques consistant à un rapport de domination oral, ou encore par simple ligotage. Mais il est vrai que la majorité des pratiques BDSM impliquent la présence d’une douleur chez le partenaire dominé.

Certains peinent à comprendre en quoi la provocation d’une douleur pourrait provoquer un plaisir d’ordre sexuel chez un pratiquant ou une pratiquante comme Cider, qui fait du BDSM régulièrement. La vérité est que toute jouissance sexuelle possède son origine dans des profondeurs psychologiques insaisissables, à moins d’être un spécialiste en la matière. Contentons-nous d’expliquer que la présence d’une douleur accentue et rend plus réaliste le rapport dominant/dominé, de quoi faire passer les ébats à un degré supérieur.

Les accessoires sont-ils obligatoires ?

Lorsque l’on tape BDSM sur Google Images, les résultats retournent toute une panoplie de matériel et d’accessoires en tout genre. Ceci laisse penser que les pratiques BDSM ne peuvent se dérouler sans la présence d’un matériel dédié. En réalité, les accessoires sont très utilisés dans cet univers, mais ils ne sont pas indispensables pour une pratique BDSM. Encore une fois, seul un jeu de rôle qui engendre un rapport de domination entre deux partenaires suffit à créer une pratique BDSM. Inutile d’avoir du matériel pour cela, ni même dans les cas de pratique engendrant de la douleur (les coups pouvant être administrés sans matériel spécifique).

BDSM

En revanche, il est vrai que les accessoires sont très utiles dans ce landerneau, et permettent de grandement pimenter les relations. Les accessoires utilisés sont très nombreux. On peut citer quelques exemples classiques et incontournables, à l’image des suivants.

Le bandeau

Le bandeau est un classique dans la quasi totalité des pratiques de cet univers. Son rôle est bien évidemment d’aveugler le soumis. Privé de vue, ce dernier se retrouve à la merci du partenaire dominant. Perdre ses repères et laisser le partenaire prendre les choses en main fait frissonner les amateurs de ce genre de pratique.

Le fouet

Pour celles et ceux qui affichent une inclination pour les pratiques BDSM douloureuses, le fouet est un accessoire classique et incontournable. Bien entendu, il faut s’équiper d’un fouet spécialement conçu pour le BDSM. Par ailleurs, il faut savoir avec quelle puissance administrer les coups de fouet, en fonction des zones corporelles concernées. Les fesses et les cuisses sont les plus souvent choisies. Il est possible de fouetter d’autres parties, comme les seins, mais en se montrant délicat pour éviter d’éventuelles blessures. Les coups au visage ou au ventre doivent être évités.

Les cordes et les menottes

Ces accessoires sont faits pour le bondage. Le partenaire dominé est ici attaché ou menotté, afin de réduire sa mobilité et se retrouver sous la domination de l’autre. La sensation d’impuissance est donc ici provoquée par le fait d’être attaché. Les puristes en matière de bondage préféreront les cordes, tandis que les pratiquants plus doux et les amateurs de jeux de rôles style policier auront tendance à se pencher sur les menottes.

Les menottes se déclinent sous une panoplie de catégories, entre métal, fourrure, cuir, fantaisie et bien d’autres encore.

Les vêtements en latex

Beaucoup de pratiquants BDSM ont un penchant vis-à-vis des tenues en latex spécialement conçues pour la pratique sexuelle. Un fétichisme à l’égard de ce matériau est en effet développé par pas mal de pratiquants. L’odeur, le toucher ou encore l’allure conférée par ce type de vêtement sont à l’origine des excitations provoquées.

Les accessoires plus puissants

Jusqu’ici, les accessoires évoqués sont utilisés par la grande majorité des pratiquants. Le niveau supérieur comprend des accessoires un peu moins habituels, mais toujours très connus dans le milieu. Pinces à tétons ou godes en sont des exemples, et ce sont des produits qui se déclinent en des modèles très différents et variés.

Encore une fois, le but n’est pas de se forcer à essayer des accessoires. Contentez-vous de pratiques qui vous parlent et qui suscitent vos désirs, et ne cherchez à aller plus loin que si votre curiosité et/ou vos fantasmes vous y poussent. Le BDSM est donc quelque chose de très complet et qui intéresse beaucoup de couples.